Trois semaines après avoir quitté Skopje, voilà le film ! Trois problèmes ont justifié ce retard. D’abord les deux premiers, qui n’en sont pas vraiment : le retour à Belgrade, et les retrouvailles avec des amis français au festival de Guča ; deux événements qui ont réduit ma capacité de travail à néant. Le troisième problème, plus sérieux, c’est la perte de mon portefeuille, de mes papiers, et de mon budget retour dans ce même festival.
Skopje. C’est la quatrième fois que je passe par cette ville, et c’est vraiment un endroit qu’on peut qualifier de « sympa ». Une partie du centre est rempli de rues à l’ottomane, une autre boursouflée de gros immeubles communistes et l’on peut aussi y trouver, enfin, le plus gros quartier tzigane d’Europe… que du bonheur, donc.
Pour ce qui est de l’axe du film, j’ai décidé de montrer le bordel politique qui règne là-bas. Non pas que ça me plaise, mais simplement parce que peu de gens sont au courant des difficultés identitaires que la Macédoine pays traverse et surtout, que c’est ce dont m’ont parlé les macédoniens que j’ai croisé.
Vous pourrez voir dans ce reportage Emma, une volontaire punk suédoise très sympathique, Slobodan, un professeur d’histoire enjoué, et Lidija, une architecte dubitative. Puis enfin Georges, un expatrié qui a vécu 40 ans en Seine-saint-Denis, qui coule des jours de retraite tranquilles en Macédoine et qui, en plus d’avoir eu la bonté de me prendre en stop, a eu la gentillesse de m’emmener passer un peu de temps au bord d’un petit lac. Sans oublier un chanteur de café, pour conclure en beauté.
Sur ce, je vous embrasse. On se revoit à Thessalonique !