Me voilà donc, cerné de brume et de poules, à Džep. Un minuscule village de 200 habitants dans le sud de la Serbie. Un endroit qui n’a pas été pensé pour le tourisme, où j’ai pu au fil des heures voir sortir des maisons leurs habitants et puis rencontrer, au bout d’un moment, un Džepois (Džepien ?) ; peintre en bâtiment, et parfait exemple du serbe accueillant. Première partie du Reportaz et première chose que je voulais montrer sur ce pays : la chaleur de ceux qui le font vivre.
Et puis, sur la route de Guča, petite pause à Niš. J’ai profité de mon passage dans cette ville pour parler du passé ottoman du pays, essentiel pour comprendre la Serbie et les Balkans. (Je voudrais ici préciser que j’aime beaucoup la Turquie et que je conchie les fachos qui, en raison de son histoire mouvementée avec les Balkans, voudraient la tenir à l’écart d’une malsaine Europe « blanche et chrétienne ». Une Europe laïque et sociale suffira à contenir tous les cons).
Voilà et après ça : Guča ! La troisième partie du reportage, pour montrer le côté festif des serbes. Pas vraiment descriptible.. La meilleure explication se trouve dans les quelques images que j’en ai filmé !
Voilà et après ça : Guča ! La troisième partie du reportage, pour montrer le côté festif des serbes. Pas vraiment descriptible.. La meilleure explication se trouve dans les quelques images que j’en ai filmé !
Et puis, direction Belgrade.
C’est vraiment là-bas que j’ai passé mes meilleurs moments de voyage. J’aime tout de cette ville : l’architecture, les habitants, ce qui s’y passe… Pour le premier point, j’ai fait de mon mieux pour vous faire un petit tour d’horizon de la ville. Pour le troisième vous avez le BeerFest, un des plus grands dégâts auxquels il m’ait été donné de participer et, pour le second, vous avez Nataša, que je voudrais remercier ici. Parce qu’elle m’a fait découvrir des endroits de la ville que je ne connaissais pas encore, qu’elle m’a rendu de gros services pendant mon séjour et enfin parce que, finalement, elle m’a aussi présenté Ivan. Ivan l’intervenant qui nous emmène enfin à la dernière partie du reportage, celle qui me tient le plus à cœur. Car grâce à cette interview, et après avoir montré ce que je connais vraiment de la Serbie, j’ai pu dire ce que j’avais envie de dire depuis mon premier passage ici, il y a trois ans : Que les serbes (tout ceux et celles que j’ai connu en tout cas, et ils sont nombreux…) ne sont pas des va-t-en-guerre assoiffés de sang. Et si j’avais envie de dire ça, c’est parce que la façon dont on parle le plus souvent de ce pays et de ses habitants me donne parfois la nausée, et que ça me dérange de voir mes amis serbe se sentir honteux ou révoltés à chaque fois qu’ils entendent parler de leur pays aux nouvelles internationales. Alors j’avais envie de faire de mon mieux, à mon échelle…
Mais aussi superbe soir la Serbie, il ne faut quand même pas occulter les zones d’ombres et les années de guerre, et c’est justement ce paradoxe entre le passé récent de ce pays, son histoire lointaine et ce qu’on y voit quand on y passe qui y rend le voyage si intéressant et instructif.
D’où la conclusion du film, que je vous laisse aller voir. Et pour conclure, allez y en Serbie, parce que votre passage ici peut vous aider à comprendre beaucoup de chose… Sur les serbes, la Serbie et sur le monde et l’histoire en général. A bientôt !